Article venant de la Belgique du nord :

« Entre la science et la chasse au trésor »
Petit rappel : La Belgique est un royaume constitué de deux cultures différentes, flamande au nord et wallonne au sud.

Le magasine KNACK aborde dans un article, un sujet intéressant l'archéologie et les UDM.
Bart BIESBROUCK (journaliste) décrit les enjeux de l'utilisation des détecteurs de métaux par les détectoristes, qu'il appelle « des archéologues amateurs ».
Selon le Décret de 1993, seules les personnes avec une licence scientifique peuvent faire des recherches à l'aide de détecteurs de métaux.
L'interdiction des DM est une affaire délicate pour les musées et les archéologues professionnels.
En effet, le Professeur Jean Bourgeois (Professeur d'archéologie à l'université libre de Bruxelles) considère que l'interdiction des détecteurs de métaux a des effets pervers. Il estime que l'interdit peut être une émulation pour certain et risque de faire disparaître les trouvailles dans une économie souterraine.
Toujours pour ce dernier, quelques UDM font de la détection pour l'argent, mais pour la grande majorité, il ne s'agit que d'un loisir et ils sont heureux de consulter des archéologues pour connaître exactement ce qu'ils ont trouvé.
Même si dans ce contexte peu d'information ressortent sur les lieux des découvertes, les informations sur les objets eux-mêmes ne sont pas perdues pour la science.
Le problème de l'interdiction fait des détectoristes des délinquants et ils sont évidemment plus réticents à divulguer leurs découvertes, par crainte des amendes et des confiscations.

Le Musée Archéologique Provincial (PAM) de Velzeke a acheté récemment un trésor de monnaies romaines, alors qu'il avait été trouvé à l'aide d'un détecteur de métaux et sans autorisation.
Kurt Brackman, conservateur du musée a choisi cette solution afin d'éviter que cette découverte exceptionnelle ne finisse mise aux enchères. Habituellement les pièces sont acquises par prêt ou par don et non grâce à l'achat, mais la somme payée n'a été en fait qu'un petit remboursement.

Cet achat « illégal » de la découverte a fait l'objet de plusieurs questions parlementaire.

Le consultant du patrimoine, Peter Von Den Hove, considère qu'en raison de cette interdiction de nombreuses découvertes sont manquées. De plus, il est convaincu que 90 % des amateurs ne creusent pas plus profond que la surface du sol des fouilles et que l'érosion est une menace bien plus grande que la détection. Si à un endroit une découverte est signalée, le site est disponible pour la recherche et peut donc être protégé de l'érosion.

Les discussions récentes avec les associations d'UDM selon VDHove ont permis un impact positif dans l'attitude de ces derniers. En effet, depuis son cabinet reçoit des rapports chaque semaine de découvertes qui avaient précédemment disparues dans des collections privées.

La question à l'ordre du jour pour le ministre G. bourgeois est d'allonger la période d'autorisation comme une main tendue aux UDM. Mais ceux qui ne respecteront pas la réglementation perdront leur autorisation. Et bien entendu il reste interdit de fouiller les aires protégées et les sites archéologiques.

Voilà une avancée positive et un dialogue constructif entre les professionnels, les autorités et les associations d'UDM.
Espérons que ces bonnes ententes fassent écho dans notre beau pays ...

Bonne détection à tous !

Bameute